Le Buchelois a remporté la finale nationale dans la catégorie des moins de 60kg, à Marseille, fin janvier.

"J’ai d’abord été surpris. Je n’ai pas réalisé tout de suite que j’étais champion de France. Ça n’est arrivé qu’une dizaine d’heures plus tard, le soir, quand je suis rentré à la maison."

Il n’a que 15 ans et, déjà, un palmarès remarquable. Dimanche 29 janvier, à Marseille, le Buchelois a décroché un titre de champion de France au muay thaï ou boxe thaïlandaise. Une performance quand on sait que Fadil est un jeune pratiquant : “Il a adhéré au club de Buchelay il y a trois ou quatre ans, témoigne un de ses entraîneurs, Jérémy Jeanne. Il a commencé avec les enfants puis on a décidé de le passer chez les adultes : avec son sérieux, sa rigueur et son investissement, il y avait toute sa place.”

“J’ai commencé le sport par la piscine, lorsque j’étais en primaire, explique Fadil Serrakh. Puis, j’ai fait du kayak. Mais j’avais envie d’un sport où je puisse me dépenser. Je débordais d’énergie. La boxe thaï est un sport très complet.”

“Il brille sur le ring”

Son engagement personnel dans cette nouvelle discipline lui permet de se faire remarquer par les coachs. “Il est à l’écoute : lorsqu’on lui donne des conseils, il les suit”, souligne Jérémy Jeanne. Ce que confirme le Buchelois : pendant son combat dans la cité phocéenne, “j’étais très concentré, très déterminé. Je pensais aux conseils de mes coachs.”

Ses six heures d’entraînement hebdomadaire à la Plaine des Sports Grigore-Obreja, auxquelles s’ajoute un programme spécifique pour améliorer le volet cardio, le mettent en condition pour se lancer dans la compétition. En octobre dernier, il participe aux championnats régionaux, où il finit deuxième. Cette seconde place francilienne lui permet d’accéder à la finale nationale. “Il brille sur le ring. Il est techniquement très à l’aise”, assure le représentant du Muay thaï Buchelay club. 

L’admiration est d’autant plus grande à son égard que Fadil mène le combat avec une clavicule cassée au cours du championnat régional. Sa ténacité et sa concentration lui permettent cependant de remporter la première place. Jeudi 2 février, c’est sur le dojo buchelois qu’il a partagé sa récompense avec ses entraîneurs et les élus. “Je remercie celles et ceux qui m’ont soutenu, qui ont fait le déplacement jusqu’à Marseille, et ma famille”, dit-il.

Pour l’heure, Fadil Serrakh, qui poursuit sa scolarité et envisage une carrière professionnelle dans la recherche scientifique, se repose et soigne sa blessure. “Mon objectif, c’est de reprendre l’entraînement le plus vite possible.”